Test: Steelseries Apex


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Le Steelseries Apex a fait sa première apparition au CES de Las Vegas en début d’année, depuis nous n’avions pas eu de nouvelles de celui-ci sur le vieux continent. Nous savions juste que le clavier, lancé un peu plus tôt outre-Atlantique, se vendait comme des petits pains.

Ce sont dont après de nombreux mois d’attente que j’ai pu toucher un exemplaire de la nouvelle star de Steelseries: l’Apex ! Derrière ce nom se cache un clavier « low-profile » entièrement rétro-éclairé et clairement orienté vers les joueurs. C’est donc non sans intérêt que j’ai testé durant 2 semaines ce clavier. Est-il vraiment performant sur mon jeu préféré ? Le choix d’avoir un clavier à membrane plutôt que mécanique n’est-il pas un handicap ? Toutes ces réponses dans la suite de l’article.

Info: Toutes les photos sont cliquables et disponibles en haute résolution.

Boite et Bundle

La boite du clavier est on ne peut plus classique: noire, reprenant un visuel du clavier sur la face avant, et la description des fonctionnalités sur la face arrière. Le bundle, lui, est assez sommaire, on reçoit un clavier pas un Kinder Surprise. Vous trouvez donc dans la boite le clavier entouré d’un sachet de protection ainsi que de plastique autocollant sur la fine partie glossy visible du bas du clavier. A cela est joint un manuel, 2 patins pour surélever le clavier et un sticker du logo Steelseries.

Économie oblige, le CD des pilotes n’est même plus fourni et vous devrez donc vous rendre sur le site de Steelseries pour télécharger le logiciel Steelseries Engine indispensable pour les divers réglages du clavier.

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Ci-dessous les caractéristiques techniques détaillées :

  • Touches : 137
  • Rétro-éclairage: 16,8 millions de couleurs
  • Intensité : 8 niveaux
  • Zones différentes actives : 5
  • Anti-ghosting : 6 simultanément

  • Macro : 22 macros sur 4 profils: 88 macros
  • Garantie: 5 millions de pressions
  • Hub : 2 ports Usb 2
  • Inclinaison : 7 et 10°
  • Pilotes : Windows 2000 à 8, Apple OSX & Linux

Ergonomie: une affaire de doigté

Comme la majorité des claviers, celui-ci arbore une robe noire, utile pour faire ressortir le rétro-éclairage. Le clavier dispose d’un repose-poignet assez petit mais somme-toute agréable. Le cordon tissé évite tout nœud selon Steelseries. Le rétro-éclairage est disponible sur pas moins de cinq zones distinctes, avec 8 niveaux d’intensités. Les 2 portes USB 2 au dos du clavier vous permettront de brancher par exemple votre téléphone. En contrepartie, le clavier requiert 2 ports USB pour fonctionner.

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Sous la bête, point de passe   câble pourtant très utile, vous aurez par contre la possibilité de changer les 2 patins du haut pour rehausser le clavier de quelques millimètres le faisant passer de 7 à 10° d’inclinaison.

Venons-en aux touches. Préparez-vous à hurler mais Steelseries n’a pas jugé bon de mettre des touches mécaniques. En place et lieu vous, trouverez des touches type dôme à membrane. Elles sont certes silencieux mais pas aussi performantes qu’un switch mécanique. Un pari qui peut payer quand on constate le bruit parfois insoutenable de certains claviers mécaniques. La barre d’espace ne manquera pas de se faire remarquer puisqu’elle occupe une place importante sur l’Apex. Votre pouce pourra donc se reposer tranquillement pendant vos sessions de jeux.

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Autre point fort du clavier, ses nombreuses touches pour macros. Vous avez au total 22 touches configurables (10 sur la gauche, 12 sur le haut), chaque touche peut avoir 4 configurations, ce qui nous donne au total un score de 88 macros. La ligne de macros placée sur le haut du clavier est spécialement incurvée pour que le doigt glisse directement de la macro à la touche en dessous. Steelseries assure un gain de rapidité.

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La touche Steelseries quant à elle permet de verrouiller la touche Windows ou modifier l’éclairage à la volée en appuyant sur les touches simultanément. De même que vous pourrez naviguer aisément entre vos morceaux de musique puisque 6 touches multimédia sont embarquées. Terminons le tour d’horizon par les 2 touches directionnelles supplémentaires plutôt inhabituelle sur un clavier, en effet celles-ci permettent d’avancer en diagonale.

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De la discussion jaillit la lumière

…Ou l’inverse. L’une des particularités de ce clavier sont les 5 zones entièrement paramétrables au niveau de l’éclairage. On peut ainsi, attribuer une couleur sur les 16,8 millions de disponibles par zone et choisir l’un des 8 niveaux de réglages d’intensité. Tout se gère via le logiciel Steelseries Engine. Nous aurons l’occasion d’y revenir un peu plus tard.

Ci-dessous quelques photos assez compliquées à prendre. Avec en autre un clavier avec 4 nuances de bleu et les leds rouges sur le flanc du clavier.

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Steelseries Engine

Comme indiqué un peu plus haut, vous devrez vous rendre sur le site de Steelseries pour le télécharger (je n’ai pas réussi à le trouver en français mais bon, passons). L’installation se passe sans encombre. Le clavier est tout de suite reconnu par le logiciel. L’accueil du logiciel montre une vue d’ensemble du rétro-éclairage du clavier. C’est via aussi cet accueil que vous pouvez configurer toutes les macros du clavier. En bas, vous pourrez choisir le profil (L1 à L4). En haut, divers options de réglages. Enfin à gauche, vous pouvez créer un nombre illimité de profil.

Par exemple, je peux me créer un profil World of Warcraft avec 4 dispositions de claviers différentes, un pour Battlefield, etc. Sachant que chaque profil peut s’activer en fonction d’un programme lancé.

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Toutes les touches de l’Apex sont configurables, que ce soit la barre d’espace ou la touche Impr écran. Chaque touche peut se voir doter d’une impression de touche (exemple totalement farfelu mais je peux mettre la touche entrée sur la touche E), d’une macro, ou d’un lancement de programme.

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La gestion du rétro-éclairage est un peu plus laborieuse. Steelseries nous propose via son logiciel une palette de 16,8 millions de couleurs, c’est beau, ça fait vendre. Le résultat en est tout autre puisque la majorité des couleurs sont indisponibles. Alors je ne suis pas bête à ce point de choisir comme couleur du gris ou du noir, mais par exemple les leds ne sont pas capables de différencier un violet d’un rose… ce qui est plutôt embêtant.

De même que si vous mettez des couleurs trop pastel, les leds auront vite tendance à tirer vers le blanc, et au contraire si la couleur est trop foncée, la luminosité du clavier baissera sans pour autant afficher le résultat escompté. Au final on se retrouve plus avec une trentaine de couleurs que des 16,8 millions annoncée.

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Pour les soucieux d’économie d’énergie, il faudra repasser. Aucune option n’est proposée pour baisser voir éteindre le rétro-éclairage après un certain temps d’inactivité ou pendant le visionnage d’un film dans le noir.

Stress Test

Je change rarement de claviers, de souris ou tout autre périphérique. Par exemple je viens tout juste de changer mes enceintes PC qui n’avaient pas loin de 10 ans. C’est donc avec une certaine appréhension que j’allais laisser pour 15 jours mon ROCCAT Isku contre le Steelseries Apex.

Premier contact avec le clavier, j’ouvre immédiatement Word et je commence à écrire des phrases à la con du genre « il faut beau dehors, le soleil brille et je teste un nouveau clavier, wouhou !!! ». Sauf que c’est le drame, je vois sur l’écran une espèce de dialecte inconnu jusque lors: « IL fait beai; le soleil breille je et je test un nouveaiu clavier, wopuhouuu !!! ». Non ce n’est pas une blague. J’ai vraiment écrit ça. Forcément, il faut prendre ses marques et c’est assez déroutant au début. Les touches sont très larges mais très peu biseauté, il est donc difficile de distinguer une touche d’une autre. Néanmoins, je ne me décourage pas et j’écris encore une dizaine de lignes.

Le résultat est plus convainquant mais loin d’être un sans-faute, chose que j’avais l’habitude de faire avec mon ROCCAT Isku. Forcément, ça vous mine un peu le moral et on se dit qu’on n’arrivera jamais à se faire au nouveau clavier. Ais-je les doigts trop boudinés ? Suis-je sous pression ? Est-ce une mauvaise conception du clavier ? Autant de questions qui attendront après le diner… Oui j’ai une vie de famille *tousse*, faut que Zora aille faire la popote.

Bref, je m’égare, mais je ne m’avoue pas vaincu. Je décide de passer ma première soirée sous World of Warcraft (logique me direz-vous).  Et la débandade continue, je fais pas mal d’erreurs de frappe, trop, et celles-ci me portent préjudices tout au long de la soirée (allez écrire coicoi au lieu de coucou et vous comprendrez). Les touches directionnelles sont un atout sur le papier mais assez difficile à prendre en main. On est habitué à avoir nos 4 touches et nos doigts positionnés dessus. Le fait d’avoir 2 touches supplémentaires offre de sérieuses tentations à l’annulaire de venir se poser sur la touche « diagonale gauche ».  Cette première soirée est donc un demi-succès, j’ai suxxé en raid (mais je ne pense pas que ce soit lié au clavier) et je suis mitigé.

Il y a une chose dont je ne vous ai pas encore parlé dans ce stress-test mais Ô combien importante, c’est le rétroéclairage, j’en suis tombé amoureux. Les touches sont parfaitement lisible, il n’y a aucune fuite de lumière entre les touches, les couleurs sont pétantes, les 2 rangés de leds sur les flancs du clavier sont justes magnifiques. Je ne sais peut-être pas encore me servir de mon clavier, mais wahoo, qu’est-ce qu’il a la classe.

Seulement, on ne se fait pas un avis sur quelques heures d’utilisation, non, je me suis dit que je ne le lâcherais pas tant que je n’aurais pas fait les 15 jours de tests avec. Et ça a payé ! Le lendemain soir, j’ai rejoué à WoW, j’ai fait beaucoup moins d’erreurs de frappes, les macros à gauches et surtout celles d’en haut sont un vrai bonheur surtout pour les classes qui possèdent un nombre de sorts conséquent. Le surlendemain, encore moins, etc. Jusqu’à aujourd’hui, où j’écris le test avec le clavier et tout est totalement rentré dans l’ordre. Une question d’habitude me direz-vous.

J’ai aussi fait quelques sessions de jeux sous BattleField 3,  ou encore SimCity et je n’ai pas rencontré de problèmes d’anti-ghosting. En même temps, il est rare que j’appuie sur 6 touches en même temps. Je ne suis d’ailleurs pas forcément un professionnel dans ce domaine très technique. J’ai tenté de faire des combinaisons à 4 lettres et ça fonctionnait. Par exemple sous CS:GO, j’ai pu m’accroupir, recharger mon arme, changer d’arme et lancer une grenade sans soucis (Ctrl + R + Q + G). Je ne suis pas tordu, je me suis arrêté à cette combinaison, je n’ai pas fait plus parce que j’étais tout simplement à court d’idée !

En pré-conclusion, ce que j’ai aimé durant ces 15 jours, c’est la large barre d’espace, très utile pour laisser ses pouces dessus. Ça peut paraitre bête, mais je trouve que ça ajoute un réel confort à l’utilisation quotidienne du clavier.  Idem pour les touches multimédia sur la droite, rangée en colonne. Là où j’ai moins accroché ce sont pour les deux touches directionnelles supplémentaires, je ne m’en suis pas servi.

Conclusion

Globalement le Steelseries Apex est un très bon clavier, ses touches en dôme sont larges, ne nécessitent pas trop de force pour les actionner mais les touches ne sont pas assez biseauté et elles vous feront faire des erreurs de frappe régulièrement. Ses macros sont bien pensées, les touches directionnelles supplémentaires, les raccourcis multimédia et le Hub Usb sont appréciables. Néanmoins le logiciel Steelseries Engine est perfectible, la sélection des couleurs parmi les 16,8 millions de couleurs est exagérée. J’aurais préféré un nuancier avec seulement une trentaine de couleurs, mais au moins fidèle.

L’Apex est de ce que j’ai testé comme clavier le meilleur clavier à membrane, il est cependant orienté jeux plutôt que pour une utilisation bureautique. Malgré ses larges dimensions, il se plaira sur votre bureau, le rétro-éclairage n’en demeure pas magnifique quand il est bien réglé et les 2 rangées de leds sur les tranches du clavier habilleront avec subtilité votre espace de jeu.

Le clavier est disponible depuis quelques semaines chez certains revendeurs français au prix publique de 99,99€ TTC.

Points positifs
  • Rétro-éclairage magnifique
  • Nombreuses fonctionnalités !
  • Silencieux
  • Large barre d’espace

Points négatifs
  • Touches pas assez biseautée
  • Très loin de 16 millions de couleurs
  • Pas de passe câbles
  • Inclinaison trop juste.

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6 commentaires pour “Test: Steelseries Apex”

  • Démøx

    dit :

    J’ai adoré les produits roccat, la souris wow aussi, je ne me souviens plus si autre chose à été présenté.
     
    Par contre ce clavier ne me plait pas du tout, après c’est personnel ^^

  • Fenrick

    dit :

    Merci pour le test !
    Et Beau clavier ! Ça donne envie ! Mon G15 fait trop de bruit ! :)

  • Alkhar

    dit :

    C’est un test comme je les aime avec un  » VRAI  » test et pas un simple unboxing avec une  » VRAI  » période de test. Et j’ai l’impression de bien me retrouver dedans ( Les doigts boudinés EPIC ).
     
    Je suis pas Fan du rétroéclairage disco. Ni de la 30 aine touches de macros la. La grosse barre espace me plait bien, Le clavier massif aussi quoi qu’il a l’air asser léger.
     
    Par contre ses 4 points négatifs auront raisons de lui.
     
    Je passe mon tour.
     
    /me a hâte que Zora nous test un bon tank mécanique avec un vrai repose mains.

  • jeje3

    dit :

    Voilà ce que je peux rajouter
    c est un bon clavier certes mais un seul bémol!!

    Tout fonctionnait bien Avant mais ma souris Roccat Kone + ne fonctionne plus si le programme steelseries engine tourne ….
    j ai du le désactiver du démarrage pour qu’elle fonctionne ( mouvement et clique ne fonctionne plus)
    je recherche et teste encore et j ai contacté le support en attendant ..

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