Critique de Warcraft : Le Commencement

Je vous propose un article un peu particulier aujourd’hui puisque j’ai eu l’immense chance d’aller voir le film en avant première ce mardi 24 mai. Je vous propose donc via cet exercice ô combien difficile, ma critique garantie sans spoil – totalement subjective – du film.

Un contexte particulier

Warcraft c’est un peu l’arlésienne de Blizzard, on en entraidait tous parlé depuis 10 ans sans vraiment y voir quelque chose de concret. Mais voilà,  lorsque fin janvier 2013, Blizzard annonce que ce sera Duncan Jones derrière la caméra, l’histoire prend vie. Même si à l’époque il n’est nulle question d’une hypothétique date de sortie, on sent que le projet avance à toute allure et que nous allons enfin avoir notre film à nous ! Oui, nous les fans de Warcraft !

Un fan service au rendez-vous

13268041_1003686446346560_1356280373396385640_oAprès une attente interminable nous voilà ce 24 mai 2016 au Grand Rex pour l’avant-première mondiale de Warcraft : le Commencent. Installés dans ce magnifique cinéma nous n’attendons qu’une chose que le film débute. Après une petite heure d’animation, l’écran géant descend et le générique se lance. A l’apparition du logo Blizzard, la foule hurle, exulte même, toutes ces années d’attente prennent fin !

La première scène, filmé à la première personne nous met littéralement dans l’atmosphère du film : de l’action, des combats et une guerre en préparation.

Un film au pas de course

Ce sont donc 2 heures de film qui nous attendent. Diantre, mais comment Duncan Jones a pu faire aussi court avec un Lore aussi fourni que celui de Warcraft. La réponse est assez simple, en simplifiant l’histoire et en faisant l’impasse sur quelques détails. Parce qu’il ne faut pas l’oublier, Warcraft : Le Commencement s’adresse à un public de connaisseurs mais aussi à celui n’ayant jamais joué à Warcraft ou à World of Warcraft. Le pari est assez risqué, comment faire plaisir à l’un sans décevoir l’autre ?

Pour cela le réalisateur a disséminé de nombreux clins d’œil tout au long du film. Le scénario, un peu léger, s’attarde donc sur 2 races : les Orcs contre les Humains et une menace à venir. Duncan Jones nous prend littéralement par la main pendant 2 heures et ne nous laisse pas une seconde de répit. Chahuté sur un griffon, pris à partie dans un combat ou mis à l’honneur durant une scène de réunion de guerre, tout est fait pour que l’on se sente au cœur de l’histoire et de l’action.

Un défi de taille

Visuellement Warcraft : Le Commencement est splendide, les Orcs sont d’une définition à peine croyable. On peut y voir les aspérités des visages, leur peau est marquée par le temps… par les combats également. Les détails de leur armures sont bien présents, dents, os, cuirs, tissus. Le travail en post-production est titanesque. De l’autre côté nous avons les Humains, toujours propre sur eux, l’armure comme neuve, la barbe taillée avec le rasoir dernier cri et la mèche de cheveux impeccable. La cité, Hurlevent tout en image de synthèse est décevante. Les quelques plans tournés en extérieure peines à convaincre. firefox_2016-05-28_16-25-46

Nous nous retrouvons avec les Orcs : massifs, sanguinaires, impulsifs, proche de leurs traditions et les Humains sortis tout droit d’un livre de conte de fées. On a du mal à s’attacher à leurs personnages et c’est presque naturellement qu’on s’identifie aux Orcs.

Des combats épiques

Les scènes d’action ne font pas dans la complaisance, les coups d’épée, de marteaux et autres armes pleuvent durant tout le film. Malgré la violence des combats et des têtes qui volent, le sang est quasiment inexistant. On se surprend à se dire qu’un film  de guerre peut fonctionner sans que cela se transforme en un épisode de Dexter.

La bande son, élément, ô combien indissociable de World of Warcraft (qui ne connaît pas par cœur la musique de l’écran de connexion ?) se montre assez discrète, on en vient même à l’oublier. Preuve que celle-ci s’accorde très bien aux images.

Des personnages disparates

firefox_2016-05-28_16-29-19Warcraft reprend d’illustres héros tel que Garona, Medivh ou encore Gul’Dan. Si les prestations côté Orc sont exceptionnelles avec un Durotan pris entre son rôle de chef du clan des Loups-de-Givre et celui de père ou un Gul’Dan régnant sans pitié sur les Orcs.

Les prestations côtés Humains sont plus nuancées. Medivh nous semble en retrait, presque invisible à l’image, tandis que Khadgar, assez discret dans le Lore de Warcraft, crève ici l’écran. On apprécie ses maladresses et son côté naïf. Il ne faut néanmoins pas se laisser attendrir par son attitude d’adolescent, Khadgar est pour moi LA révélation du film.

Un bilan plus que positif !

Warcraft : Le Commencent nous propose une aventure épique, à l’image des jeux Blizzard. Les décors sublimes et effets spéciaux raviront les fans de l’univers. Les néophytes se sentiront certainement moins impliqué dans celui-ci et y verront plus un film d’action comme un autre. Mais peu importe, Ducan Jones a réussi son pari de proposer un film qui rassemble. Il ne nous reste donc plus qu’à attendre la suite !

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2 commentaires pour “Critique de Warcraft : Le Commencement”

  • YadoriFR

    dit :

    petite faute dans le paragraphe « Un défi de taille » Hurlevent qui est écrit Hurlement, sinon bonne critique, il me tarde d’aller le voir!

  • Ligal

    dit :

    Dommage qu’il y ait quelques petits défauts face aux lore, tel que Dalaran, mais sinon le film était grandiose, au delà de mes espérances, et toujours aussi attractif que le jeu, en attendant la suite peut-être ? :)

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